LA PUBLICATION DES ÉLUS VERTS - ANCIEN ÉDITORIAL BREST OUVERT 15

S-EAU-S

MANIFESTATION SAMEDI 4 MAI 15 H - LANDERNEAU

 

Pour une eau pure au robinet et dans les rivières, il est temps de réagir !

La session plénière du Conseil Régional de Bretagne, les 20-21 mai 1996, sera consacrée au shéma régional en eau potable. Après avoir déjà voté 2,5 milliards de francs, ces 5 dernières années , pour la maîtrise de la qualité de l’eau, les élus régionaux devront prendre position sur un shéma imaginé par le bureau d’étude Saunier, filiale de la Lyonnaise des Eaux. Au programme de ce shéma : des usines à dénitrifier, des barrages et des kilomètres de tuyaux pour inter-connecter les réseaux. Un seul objectif : diluer la pollution. Elus et pouvoirs publics souhaitent se protéger des attaques judiciaires potentielles, la loi imposant de fournir au robinet une eau contenant moins de 50mg de nitrates . Coût du programme : 4 milliards de francs, soit une moyenne 1 400f par breton(nne) qui se rajoutera à tout ce qu’il paye déjà. Ainsi, sur Brest, les factures d’eau doublé en 10 ans, et partout les achats d’eau en bouteille (20 fois plus cher que l’eau du robinet) sont en augmentation constante.

Quand on ne veut pas agir réellement mais donner cependant l’impression de faire quelque chose, on multiplie les études. Ainsi, la région finance cette année une nouvelle étude sur les algues vertes alors que l’on sait depuis, 10 ans déjà, par des travaux de l’Ifremer notamment, que les nitrates en sont essentiellement à l’origine. Pen-dant ce temps là, la dégradation de la qualité de l’eau se poursuit. Les consommations d’engrais conti-nuent d’augmenter : + 8% des ventes de Coopagri. 500 000t d’ammonitrates et 4000t de pes-ticides utilisées en 1995 en Bre-tagne. On dénombre toujours plus de porcs (12 millions)et de volailles (754 600t. ) déclarés en 1995).

Face à l’enjeu majeur que constitue la reconquête de la qualité de l’eau, n’est-ce pas légitime de penser que les contribuables-citoyens puissent donner leur avis et être entendus lorsque l’on sait que le revenu d’un agriculteur est constitué en moyenne de 40 % de fonds pu-blics ? Ne faut-il concevoir une autre politique agricole, un autre contrat entre le monde agricole et la société non-agricole ?

Il est temps que la popu-lation se mêle de ce qui la regarde et ne laisse pas les lobby de tous genres (agro-alimentaires, copératives, marchands d’eau..), avec la complicité des pouvoirs publics, décider à sa place.

Tous à la manifestation du samedi 4 mai à Landerneau. Sauvons l’eau !

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