Au fil des années, les conditions de vie de 5 à 10 millions de personnes se sont considérablement dégradées : chômage, insertion des jeunes, travail précaire, temps partiel imposé, violence à l’école, grignotage des services publics. Les "progrès technologiques", les gains de productivité profitent d’abord aux revenus financiers, aux professions libérales et aux hauts salaires. Depuis 12 ans, l’écart entre les riches et les pauvres s’accroît. (Cf l’étude minutieuse du livre d’Alain Lipietz La société en sablier)…
Pourtant, la réduction du temps de travail, organisée dans une loi cadre, proposition portée par les Vert(e)s en 93, gagne petit à petit en crédibilité dans l’opinion. Une majorité des salarié(e)s y est favorable, et plus de la moitié des salarié(e)s gagnant plus de 12 000 F par mois (1) se déclarent prêts à une certaine baisse du revenu pour réduire le temps de travail de 10% et créer des emplois. Plusieurs calculs différents aboutissent au même résultat : 2 millions d’emplois en plus, financés par les revenus financiers, les économies sur ASSEDIC, et à partir de 12000 F par une participation progressive des salariés.
Comment faire pour que cette proposition soit prise en compte dans le débat sur les législatives en 98 ? Ni la droite (on voit ce que c’est), ni les socialistes, (on a déjà donné pendant 10 ans), ni les communistes (accrochés au mythe de la croissance nationale) ne franchiront le pas d’eux-mêmes.
Avec d’autres forces sociales les Vert(e)s proposent des tas de bonnes idées comme l’extension du service public, la priorité aux transports en commun, la taxation des productions polluantes, la création d’emplois d’utilité sociale, l’extension du revenu minimum, une démocratie plus participative, une Europe des régions, la paix par la solidarité internationale… Mais comment en faire le socle d’une alternative à gauche ?
Dans la région Brestoise vous avez été des centaines à soutenir les Vert(e)s lors des campagnes électorales, mais nous ne sommes qu’une poignée à préparer les prochains débats. Nous avons besoin de vos idées, de vos questions, de votre participation même modeste, pour que le courant de solidarité, de progrès social et écologique construise une alternative. Être demain, 35 000 comme en Allemagne, pèsera dans les choix de société.
Par l’adhésion aux Vert(e)s pour celles et ceux qui partagent les mêmes valeurs, par la participation au Réseau de citoyen(ne)s Vert(e)s, par un contact avec l’équipe des Vert(e)s du pays de Brest vous ferez que l’écologie ne soit pas seulement le pays des idées mais aussi celui de l’action pour le changement ici, en Bretagne en France ou en Europe.

(1) 85 % des femmes gagnent moins de 12 000F