LA PUBLICATION DES ÉLUS VERTS - ANCIEN ÉDITORIAL BREST OUVERT 2

NON aux accords du GATT !

 

Agriculture, réparation navale, sidérurgie, électronique, les annonces de réduction massive de l'emploi qui se multiplient doivent nous faire réfléchir sur la finalité des accords du Gatt.
Cette négociation multilatérale, engagée depuis 1986 en Uruguay est basée sur deux principes fondamentaux : l'établissement de règles qui doivent favoriser le libre-échange et la concession réciproque, c'est-à-dire le donnant- donnant. L'ouverture des marchés sans restriction constituerait nous dit-on le principal levier d'une reprise économique mondiale. Pourtant, le volume des échanges internationaux augmente déjà près de 2 fois plus vite que la production mondiale. Faut-il s'en réjouir ?
Les différentes manifestations de protestation et de refus, principalement dans les pays riches, sont le signe d' un profond malaise. Certains secteurs de l'économie française tels que l'agro-alimentaire, l'électronique, le textile, la mécanique font front commun contre le Gatt. Que craignent-ils ? Une avalanche de produits en provenance de pays à bas coût de main d'oeuvre.
Une aubaine pour ces pays ? Pas si sûr ! En privilégiant la production de marchandises d'export au détriment des productions locales elle réduit l'auto-suffisance et engendre une dette financière dont le remboursement nécessitera de nouvelles devises. La boucle est bouclée avec son cortège d'exode rural vers les villes, d'absence de protection sociale, de bas revenus imposés par le FMI ...
Privilégier les productions décentralisées c'est aussi multiplier les transports avec le gaspillage énergétique et les pollutions associées.
Enfin avec le Gatt, c'est toute une bulle commerciale qui se crée, aussi séparée de la production que l'est la bulle financière avec les transactions. Il est clair que la globalisation planétaire des échanges commerciaux favorisera les pays industrialisés au détriment des autres. Il est vrai que l'intégrisme du libre-échange n'a que faire des inégalités des conditions de production, des impératifs écologiques, de la protection du consommateur, du respect des identités culturelles. Comment réorganiser une économie plus équitable et plus durable dans une telle logique ?
Le développement suppose l'apparition d'un monde nouveau et non le développement quantitatif de ce qui existe déjà. La libéralisation générale des échanges de produits et de services provoquerait de graves préjudices pour les pays du tiers-monde.

Claude Terasson

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