LA PUBLICATION DES ÉLUS VERTS - ANCIEN ÉDITORIAL BREST OUVERT 38

DROGUES LÉGALES, ILLÉGALES ET ÉCOLOGIE POLITIQUE…

 

 L’abus des drogues légales ( alcool et tabac principalement) est en France la première cause de maladies. Le dernier rapport sur le coût social des drogues en France le montre une nouvelle fois. Nous demandons l’interdiction totale de toute forme de publicité pour ces drogues, et le développement de la prévention par l’information, notamment dans les établissements scolaires. Les viticulteurs et producteurs de tabac doivent pouvoir bénéficier d’aides à la reconversion.
En ce qui concerne les drogues illicites les plus dangereuses : héroïne et cocaïne, la multiplication des poursuites et l’alourdissement des peines n’ont rien changé. Le démantèlement d’un réseau provoque à la fois la constitution d’un nouveau réseau, une augmentation des prix, donc de la délinquance, et la diffusion de produits de mauvaise qualité, donc plus dangereux. Le toxicomane deale pour acheter sa dose, il élargit ainsi le marché, propage le fléau. La prohibition implique la cherté, qui incite le deal. Ajoutons que ce n’est pas le produit qui provoque le sida, mais la seringue.
Enfin, l’absence de contrôle de qualité et l’impuissance du corps médical perpétuent les morts.
Le rapport Roques, de juin 1998, montrait lui que le cannabis n’avait rien à faire dans le tableau des stupéfiants et que la légitimité de sa dépénalisation était une évidence.
C’est pourquoi les VERTS réclament :
- l’abrogation de la loi de 1970 et au moins de l’article L 630.
- l’ouverture d’un grand débat national sur les toxicomanies ( drogues illégales, alcool, tabac, médicaments)
- la dépénalisation de toutes les drogues afin de permettre la légalisation contrôlée médicalement et socialement.
Ces positions sont des positions de bon sens. Nous devons les porter avec le même enthousiasme, la même volonté que celles concernant les transports, l’énergie, l’agriculture par exemple. Ce sont peut-être elles qui nous permettront de renouer le contact avec une partie de la jeunesse que les pratiques politiques actuelles rebutent. Ce ne sont pas les nombreuses " affaires " actuelles qui inverseront la tendance. Allez…schich ?

Yvon Saout
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