LA PUBLICATION DES ÉLUS VERTS - ANCIEN ÉDITORIAL BREST OUVERT 7
Brest : budget municipal 94
Les mauvais choix d'un budget trompeur !
Les 3,77% d’augmentation
des impôts en 1994 sont un leurre. A un an des élections, les élus
ne veulent pas augmenter la pression fiscale, ce qu’ils (ou leurs remplaçants)
s’empresseront de faire aussitôt après (de 10 à 15% selon
des spécialistes des finances locales).
La ville ne pourra
continuer à s’appauvrir en vendant son patrimoine immobilier (vente à
la CUB de 45 MF de locaux industriels). La réduction des dotations de
l’état et la mauvaise situation économique brestoise ne peuvent
entièrement masquer les responsabilités des élus d’aujourd’hui
et d’hier dans le surendettement chronique de la ville (16% de son budget passe
en remboursement d’emprunts).
Nos élus ont
beaucoup succombé à la tentation de laisser les "empreintes
prestigieuses" de leur passage à la mairie et là l’argent
n’a jamais manqué :
- des fontaines en
marbre d'Afrique du sud de Marta Pan : 10
MF
- au brillant Quartz
: 40 MF pour rembourser sa construction en 94 et 7,2 MF pour le fonctionnement
du secteur culturel hors création ;
- en passant par la
structure métallique "Extase" de Mark Di Suvero reléguée
au Technopôle : coût : 2, 5 MF
Sans remettre en cause
le choix de privilégier le social, il est largement contestable de réduire
de 25% les subventions du secteur animation et culturel, de 15% celui du sport
et de 30% la santé publique. Ces secteurs peuvent être créateurs
d’emploi à condition que la collectivité les aide et contrairement
à ce que dit Maille dans Télérama "Ces associations
peuvent vivre sans aide publique. Elles sont insérées socialement
et doivent se débrouiller seules."
Le refus d’accorder
une subvention suffisante au festival du film court qui a pourtant fait ses
preuves, le condamne à mort. Diminuer les subventions à l’animation
socioculturelle et aux associations sportives va l’encontre des discours officiels
des élus qui prônent des loisirs accessibles à tous.
Il faut donner des
moyens véritables aux équipements de quartier afin d’assurer une
plus grande ouverture, aux jeunes en particulier, le soir, le week-end, les
vacances. De même, les associations sportives jouent un rôle d’intégration
sociale exceptionnel qui doit être mieux reconnu.
Pour faire des économies,
la ville elle-même, doit aller beaucoup plus loin dans l’exemple, par
une lutte sans merci contre les gaspillages (réceptions, coûteuse
politique de communication externe..) en préconisant les économies
d’énergie (chauffage, eau électricité...) dans ses dizaines
de bâtiments communaux, il y aurait tant à faire dans ce domaine
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