Les élu-e-s Vert-e-s - Interventions au Conseil de CUB

 

Séance de CUB du 4 avril 2003

Intervention de Monsieur Michel BRIAND, élu vert sur la question du TGV

 

Monsieur le Président,


Je voulais aussi apporter quelques éléments de soutien des “Verts” sur cette question du TGV. Je crois qu’aujourd’hui, au-delà simplement du rapport factuel qui a été remis, on ne peut que constater, quand même, une différence de traitement entre les Régions qui sont situées à l’extrême périphérie, et d’autres Régions. Aujourd’hui, vous habitez Rennes, vous avez un transport vers Paris qui prend deux heures, vingt fois par jour -un départ toutes les heures, toutes les demi-heures en heure de pointe.


Aujourd’hui au contrat de Plan Etat-Région, 107 % du budget Etat-Plan-Région a été consommé pour l’aménagement de la gare de Rennes, et 100 % pour l’électrification Rennes I Saint Malo. Pour Brest I Quimper, rien n’a été fait -si ce n’est des études qui démarrent. Aucun passage à niveau entre Brest et Saint-Brieuc n’a été supprimé. Donc, aujourd’hui, il ne s’agit pas de tout attendre d’un hypothétique TGV en 2010, il s’agit aussi de commencer toute une série de travaux concrets, qui permettent d’améliorer la liaison entre Brest et Nantes -qui est une catastrophe- et qui permettent déjà, par la suppression des passages à niveaux, de réduire le temps de transport entre Brest et Rennes et entre Brest et Pans.


Aujourd’hui, nous pensons qu’il faut impliquer les habitants sur ces projets. C’est une revendication qui rencontreun fort écho populaire, et je pense qu’il n’est pas sain, aujourd’hui, de laisser simplement les acteurs économiques se mobiliser là-dessus, de négocier un rapport de force au niveau, simplement, des élus. Je pense qu’on a besoin, aujourd’hui, d’une implication forte de la population, sur des formes qu’il reste à discuter, et je pense qu’il faut vraiment prolonger le travail qu’ont commencé à faire• les Chambres de Commerce et d’Industrie, et un certain nombre d’entreprises de la région brestoise.


On nous dit que cela coûte cher, que c’est lointain. Mais il faut quand même savoir, très concrètement, que l’ensemble des projets TGV prévus jusqu’en 2010, n’égale même pas les sommes perdues par France Télécoms en un an d’achats sur des marchés virtuels. Cet argent était disponible il y a un an, il a été gaspillé. Si c’est une priorité, on peut faire en sorte qu’on avance rapidement, et je crois qu’aujourd’hui toutes les Régions qui ont accès à un TGV -que ce soit Lyon, Marseille, ou Lille- montrent que c’est un facteur de développement et d’équilibre territorial important.

Et pour nous, les “Verts”, il ne s’agit pas de reporter à dix ans, quinze ans. Il s’agit, dès maintenant, d’engager des travaux.