Les élu-e-s Vert-e-s - Interventions au Conseil de CUB

Séance du 25 janvier 2002


Délibération sur le projet de tramway pour l’agglomération brestoise –études de définition- choix du mode de ré alisation – concertation préalable

Intervention de Marif LOUSSOUARN, élue verte, dans le débat


Oui, Monsieur le Président, messieurs les Maires des huit communes de notre agglomération, Mesdames, Messieurs les Conseillers Communautaires,


Tout d’abord, j’avais prévu une partie de mon intervention que je ne ferai pas car -ce qui était le souhait des Verts depuis longtemps- je m’aperçois, à
l’écoute de mes collègues- que ce soit Jean GUEGUENIAT, Laurence LANDRY, le contenu de la délibération que vous avez fait Monsieur le Président -que ce dossier du Tramway est en train de devenir très largement un dossier pluriel et cela, nous nous en félicitons. Je crois que nous tenions beaucoup à ce que ces choses là avancent, c’est pour cela que nous sommes là, comme d’autres d’ailleurs, je pense.

Donc je ne reprendrai pas un certain nombre de choses qui ont été dites, entres autres par Jean, qu’effectivement ce projet est un projet à recadrer dans le cadre de l’agglomération. Je voudrais simplement ajouter, pour répondre quand même à quelques différents questionnements que j’ai pu entendre de la part de nos collègues de l’assemblée, que si c’est un projet d’agglomération, c’est bien parce qu’il concerne —à mon sens en tout cas- l’ensemble des huit communes de notre collectivité, en ce sens qu’un nouvel outil de transport public comme un tramway va effectivement nous permettre d’avoir un projet ambitieux, et de changer d’échelle -comme disait Laurence aussi tout à l’heure -sur les transports publics, notamment envers l’ensemble des communes de la Collectivité. Et il me semble qu’il y a du travail —au constat que je fais depuis quelques mois- qu’il y a un travail à développer, à faire aboutir là-dessus.

Je crois qu’il y a un travail important à faire, notamment au niveau des bus, que nous pourrons envisager de redistribuer sur les Communes dites périphériques.

Donc, ce que je voulais aussi rajouter -j’ai entendu à nouveau cette affaire de référendum revenir à la surface. Pour moi, dans ce cadre là en tout cas —le référendum n’est pas toujours à ne pas mettre en place- mais dans ce cadre là, ça me semble vraiment je dirais.., ringard.

Pourquoi ? Parce qu’effectivement, dans un référendum, qui va se prononcer ? Et c’est là un sujet essentiel pour nous, dans cette délibération. C’est-à-dire que l’on va avoir dans un référendum, la possibilité de s’exprimer, pour des personnes qui peuvent voter.

Aujourd’hui, s’il faut que nous donnions de l’élan à travers un projet de transport public à notre collectivité -un élan, autant sur le plan économique, que sur le plan des transports, et que sur le plan du développement en général eh bien, il y a beaucoup de gens qui ont à s’exprimer.

Et je pense en particulier à la jeunesse, qui effectivement -les moins de 18 ans- sur une affaire de référendum par exemple, ne pourraient pas s’exprimer.

Et je crois que, à travers la consultation que vous lancez, Monsieur le Président, aujourd’hui, eh bien nous allons lancer, à travers l’intemet, à travers un certain nombre de consultations- je pense notamment dans les établissements scolaires, je pense à tous les jeunes que nous allons pouvoir peut-être faire travailler autour du projet, je regarde Maxime PAUL qui est ici- effectivement, j’espère beaucoup, et moi, je compte beaucoup sur l’élan que peut donner un tel projet à notre agglomération entière.

Et je pense qu’un référendum, c’est a contrario comme ça. Ça vient faire voter les gens qui peuvent voter, les majeurs -je ne dirai pas les vieux quand même, je serais un petit peu “gonflée”. Donc je pense qu’il y a beaucoup de choses à voir de ce côté là. Et pour moi le référendum n’est pas du tout adéquat dans une affaire comme celle-ci.

Je voudrais terminer en disant, que, pour nous, le lancement de ce projet d’études -et je le rappelle, de consultation- c’est à dire que vous avez bien précisé dans la délibération, que nous avions à faire, dans les mois qui viennent, -ça va être long, mais il faut prendre le temps qu’il faut- à une consultation, sous différentes formes, de la population et d’un certain nombre de partenaires de la Collectivité. Je crois que c’est là que va résider la démocratie de ce débat et de ce projet, non pas: est-ce qu’on fait ou pas le tramway ? Mais comment on le fait, et comment on conçoit, pour les dix années et les quinze années qui viennent, l’ensemble de notre plan de transport public sur l’agglomération de la CUB.

Et pour terminer, je voudrais rajouter que pour nous, en dehors d’un formidable outil de débat démocratique sur la vision que l’on a à moyen et long terme du transport public et du transport en général, l’outil tramway peut représenter une amélioration importante de la sécurité.

Alors c’est vrai que la sécurité, pour le moment, tout le monde en a plein la bouche, surtout pour l’évoquer de façon très négative, avec la délinquance, etc....

Je crois que sur ce projet de tramway, nous avons là un support très intéressant, pour pouvoir avancer sur les axes, bien sûr de sécurité routière, mais aussi, à travers ce qui va représenter tout un travail autour de la délinquance routière, à travers la vitesse, aussi à travers tout ce qui est de pouvoir élaborer un certain nombre d’autres façons de travailler avec les bus, la sécurité environnementale, de diversifier les énergies, pour pouvoir, non plus traiter la sécurité sous un aspect entièrement délinquant, mais sur une amélioration de notre vie au quotidien.

Je crois qu’à travers ces différents arguments et tout ce qu’ont développé mes collègues tout à l’heure, nous ne pouvons qu’approuver, avec enthousiasme comme disait Jean GUEGUENIAT, le démarrage de ce projet aujourd’hui à BREST et dans la collectivité que représente la CUB avec ses huit communes.

Je vous remercie, Monsieur le Président.