Les
élu-e-s Vert-e-s - Interventions au Conseil de CUB
Séance du 30 juin 2003
Intervention de Claude Terrasson, élu vert, sur le rapport annuel sur l'eau 2002
Monsieur le Président,
mes chers collègues,
J'essaierai d'être
court.
Comme vous savez, nous avons eu la confirmation par un très récent
sondage que les Bretons sont très majoritairement préoccupés
par l'état de l'environnement de leur région, surtout en ce qui
concerne leur eau.
Le rapport annuel sur l'eau de 2002 nous interpelle sur plusieurs points.
On doit noter :
8concernant la qualité de l'eau distribuée :
* 7 analyses non conformes
en bactériologie
* la teneur maximale en
nitrates (47 mg/l), c'est à dire proche de la valeur réglementaire
de 50 mg/l, entre parenthèse la valeur indicative européenne est
de 25 mg/l. 8concernant les eaux brutes
* on dénote un certain nombre de dépassements des valeurs limites et quelques contaminations bactériologiques. La DDASS met le doigt (p. 6) sur le glyphosate, un pesticide et sur son produit de dégradation, l'AMPA, qualifie la situation de préoccupante.
Dans ce domaine nous savons que des efforts sont entrepris par la communauté
urbaine et la ville de Brest. Je citerai le très bon travail effectué
sur le quartier de Bellevue où le rapport d'utilisation de désherbant
est de 1 sur 10 à comparer sur l'ensemble de la ville.
Cet exemple de réussite montre que l'on peut obtenir des résultats
intéressants lorsque l'on pratique des techniques plus respectueuse de
l'environnement. Les résultats sont meilleurs encore si l' on mène
parallèlement une pédagogie adaptée en direction de la
population. Malgré quelques réussites , le problème général
de la protection des ressources reste posé. Considérons-nous la
protection des ressources comme une obligation prévue par les lois sur
l'eau et les décrets qui ont suivi ? En faisons-nous un impératif,
une priorité ? Deux exemples qui nous posent question : - la procédure
de mise en place des périmètres de protection lancée depuis
1994 n'a toujours pas abouti
- le montant prévu en 2003 pour les périmètres de protection
(c'est à dire 112 000 €) ne représente qu'un peu plus de
4% du budget d'investissement (2,7 Millions €) et environ 8.5 /1000 du
montant estimé ( soit 13.24 Millions €) du coût d'installation
de la nanofiltration en projet à l'usine de Pont ar Bled.
Quelle disproportion entre le préventif et le curatif, entre l'effort
de protection de la ressource et celui du traitement et de la réparation
des dégâts de la pollution !
Je terminerai par 3 questions
:
1) Quelle est la situation de la CUB au regard de la circulaire n° 2002 du 2 août 2002 relative aux modalités de mise en uvre de plans de gestion en vue de la restauration de la qualité des eaux brutes superficielles destinées à la consommation humaine ?
2) La loi "Solidarité
et Renouvellement Urbain" stipule que tout service de distribution d'eau
destinée à la consommation humaine est tenu de procéder
à l'individualisation des contrats de fournitures d'eau à l'intérieur
des immeubles collectifs d'habitation.
Comment la CUB va-t-elle appliquer cette obligation légale?
3) Qu'en est-il des eaux
de la rade ?
Avez-vous eu une information sur les analyses réalisées par l'ACCRO
(association de contrôle des rayonnements ionisants dans l'ouest) ?
A cette délibération, les élus verts s'abstiendront.