Brest, le 7 mai 1999

Que, après un mois d'épuration ethnique à grande échelle et de bombardements sur la Yougoslavie, la situation dans les Balkans est loin des objectifs souhaités . Le peuple Kosovar est livré sans défense aux bandes armées de Milosevic, des centaines de milliers de réfugiés fuyant l'épuration ethnique errent de camp en camp. Les populations civiles sont victimes de la guerre, les frappes s'étendant de plus en plus à des objectifs industriels et économiques.
Que les démocrates serbes sont isolés et la dictature de Milosevic s'est renforcée, notamment sur le Monténégro; qu'il y a un risque d'extension à toute la région limitrophe; que les pays voisins ont leur économie minée par la guerre.
Estime qu'il faut, sans rien céder à Milosévic, sortir du cycle de la violence et prendre des initiatives en ce sens, sur la base notamment des déclarations du Premier Ministre à l'Assemblée Nationale le 5 mai.
Soutient les points suivants comme base d'un engagement vers une solution du conflit :
- arrêt simultané des frappes aériennes et retrait des forces serbes du Kosovo
- ouverture des négociations pour le désarmement des milices, le déploiement d'une force d'interposition armée, sous l'égide de l'ONU, garanties sur l'autonomie du Kosovo, reprise des accords de Rambouillet et modalités du retour des réfugiés
- mise en place d'une conférence internationale pour la paix et le développement des Balkans, le jugement des criminels de guerre et la reconstruction des pays victimes de la guerre et des épurations.

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