Les élu-e-s Vert-e-s - les élu-e-s Vert-e-s s'expriment dans la presse municipale : le journal Sillage

Faisons de Brest, aussi un port de la sécurité maritime !

 

Depuis toujours, le nom de Brest est associé à la " royale ", à la sécurité maritime. Cette sécurité prend des formes différentes selon les époques : éviter les pirates, protéger les côtes de l’invasion. Puis il y eut les flottes d’intervention militaire et celles de la guerre froide avec ce nucléaire dont nous demandons la fin.


Aujourd’hui à côté du maintien de la paix, la sécurité du trafic maritime est un enjeu essentiel, face au laisser faire des états, à la désinvolture des compagnies pétrolières à la soif de profit à tout prix des armateurs.


La revendication du corps de garde-côtes européen et d’une intervention préventive n’est pas nouvelle, les comités anti-marée noires au moment de l’Amoco cadiz l’exprimaient déjà.


La catastrophe de l’Erika, les scandales du Junior M à quai depuis 4 mois avec sa cargaison explosive, la complaisance des autorités pour le Santana lui donnent une actualité brûlante.
De plus en plus de voix disent cela suffit ! assez de discours, faisons enfin le ménage sur ce rail où passe chaque jour des dizaines de bateaux dangereux. Après la catastrophe de l’Exxon Valdez, les américains exercent un contrôle rigoureux qui a considérablement réduit les accidents.


Les Vert-e-s, font des propositions concrètes :

1) Contrôler immédiatement quelques dizaines de bateaux chaque jour avec l’immobilisation des bateaux en infraction (capacité à naviguer, conditions de travail de l’équipage)
2) Financer un fonds d’intervention par une taxe sur le transport maritime et par les états qui accordent leur pavillon pour payer en cas d’insolvalibité arriérés de salaires, réparations, immobilisations et mises à la casse.
3) Renforcer la réglementation par un projet de loi qui a été déposé à l’assemblée nationale.
4) Préparer une délibération au parlement Européen, avec une audition organisée par les députés Vert-e-s Européen-ne-s à Brest le 7 février.
5) Mettre en place une commission d’enquête de l’assemblée nationale sur l’Erika mais aussi sur la gestion des bateaux poubelles.

Des vedettes de surveillance, des dizaines d’inspecteurs, des bateaux à réparer ou à construire c’est aussi du travail pour Brest et d’autres chantiers.
Brest a acquis une notoriété dans la construction neuve, la réparation, l’offshore, Brest est la capitale européenne de la recherche autour de la mer. Faisons aussi que Brest soit le symbole de la sécurité civile moderne, de la fin de catastrophes qui auraient pu être évitées avec un peu de police des mers et des navires.


Les Vert-e-s proposent que les élu-e-s et les forces vives se mobilisent pour que Brest soit le port d’attache d’un corps de garde côtes européen.

Michel Briand, Marif Loussouarn, Pierre Cocquebert

(Article paru dans Sillage)