Les élu-e-s Vert-e-s - les élu-e-s Vert-e-s s'expriment dans la presse municipale : le journal Sillage

Tchernobyl, Erika, Toulouse : panser les plaies ou prévenir les risques ?

Le développement du nucléaire s’est arrêté après la catastrophe de Tchernobyl, depuis Toulouse les communes s’inquiètent des risques industriels.


Faudra-t-il toujours des catastrophes pour prévenir des dangers ?

Les habitants de la région brestoise, ont en mémoire le drame de l'Ocean Liberty qui en 1947 explosa dans la rade de Brest avec ses 3 000 tonnes d'ammonitrates (le même produit qu'à Toulouse). Ils se rappellent aussi l’indifférence des autorités pendant de longs mois, pour la cargaison d'ammonitrates du Junior M arrimé tout près de la ville sans surveillance sérieuse.

Les installations industrielles dangereuses sont nombreuses en France. Des centaines de milliers de travailleurs ou d'habitants riverains sont exposés quotidiennement aux risques industriels majeurs. Devant la stupeur et l'indignation des populations, les communes, les pouvoirs publics, les industriels eux-mêmes vont devoir prendre conscience de l'ampleur du problème.

Les Vert-e-s sont favorables à l'éloignement des usines classées SEVESO et l'arrêt de toute urbanisation dans les zones à risques industriels, propositions encore à l’état de projet.
A Brest, les élus Vert-e-s, ont insisté sur la prévention avec la mise en place effective de Plans Particuliers d’Intervention : des plans pour les risques “ Seveso ” recensés : Primagaz, les différents groupements pétroliers et la Soferti, mais aussi pour le nucléaire militaire (bassin 10, Ile Longue) et les navires dangereux déroutés sur Brest.

Diffuser l’information (plaquettes) est un premier pas. Mais il faut aller au delà et développer, au niveau local, une culture du risque : associer la population à travers des exercices, informer dans les écoles, organiser des visites avec les comités de quartier, demander aux industriels d’expliquer les dangers et les mesures de sécurité prises dans l'entreprise.

Mais la meilleure prévention c’est le refus des risques lorsque d’autres solutions technologiques existent. Les Vert-e-s s’opposent au projet démesuré de construction d'une usine chimique de traitement de lisier à Milizac avec ses 92 000 t/an d'acide sulfurique et ses 32 000 t/an d'ammoniac. Ce projet, qui permettra de produire encore plus de cochons, exposera inutilement les habitants de nombreuses communes (Milizac, mais aussi Saint Renan, Bourg Blanc, Guilers,…mais aussi Brest ) à des risques inacceptables.

La vraie question n'est-elle pas d'éviter de produire les 300 000 m3 de lisier prévus par an dans le projet Val Ouest?

Réduisons les effectifs de porcs aux capacités d'absorption des terres et le traitement chimique n'aura plus lieu d'être.
Notre région n'est pas condamnée à l'eau non potable, aux marées noires, aux bateaux-poubelles chargés d'ammonitrates explosifs, aux usines à lisier, au nucléaire militaire ni à l'exil des jeunes.
Il y a d'autres voies à prendre pour assurer un développement durable et un avenir souhaitable aux génération suivantes qui vivront ici.

Marif Loussouarn, Michel Briand, Marc Sawicki, Lydie Léon
Groupe des élu-e-s vert-e-s
46 rue Branda Brest 29 200
Tél. : 02 98 46 08 78 Fax : 02 98 46 10 38
E-mail : elus.verts.brest@infini.fr