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Inondations catastrophiques,
une fatalité?


A Quimper, Quimperlé, Morlaix, Landerneau, Chateaulin, Pont Aven, Pont de Buis, Scaer, Chateauneuf du Faou,... viennent de connaître connu une inondation sans précédent. Rues, maisons et magasins par centaines, quartiers entiers envahis par les eaux. Des dizaines de millions de francs de dégâts.

Le traumatisme provoqué par cette catastrophe pourrait conduire à la tentation de céder au fatalisme.

Cette catastrophe aux graves conséquences écologiques et économiques est-elle seulement naturelle ? Quelle est la part de responsabilité humaine ? .

Quelles sont les stratégies de prévention à mettre en oeuvre à plus long terme ?

La multiplication des constructions, zones artisanales ou industrielles avec leurs surfaces bitumées (rues, parkings, cours,...) sont autant de réceptacles à l’eau de pluie, autant de facteurs aggravants. La frénésie de réalisation de lotissements ou zones artisanales et industrielles qui s’empare de nombre d’édiles municipaux s’accommode mal d’une réflexion sur cette réalité.

Le dossier départemental des risques recense 42 communes dans le département directement concernées par les inondations. Il y est clairement indiqué que l’ampleur de l’inondation est fonction de divers facteurs dont "la couverture végétale et la capacité d'absorption du sol et la présence d’obstacles à la circulation des eaux".

Pourtant des dizaines de milliers de kilomètres de haies et de talus ont été détruites dans différentes opérations liées notamment au remembrement. Aujourd’hui timidement on recommence à construire des talus et de haies , 5000 kilomètres l’ont été en Bretagne depuis 5 ans.

Les associations de protection de l’environnement ont formulé elles aussi toute une série d’observations.

L’association de pêche et de protection du milieu aquatique de l’Elorn, l’ AAMMPA, s’indigne:"à vouloir poursuivre dans la voie de ces dernières décennies, il est clair que nous conduisons les générations futures à la ruine. D’une part à l’échelle de la planète du fait de la modification des climats effet de serre) d’autre part au plan local par des aménagements irréfléchis amplifiant l’artificialisation du territoire et par la même le phénomène des crues"

S-eau-S s’interroge sur les causes de ces accidents de plus en )plus en plus fréquents, les seules conditions météorologiques exceptionnelles n’expliquant pas tout.: "on ne peut pas à la fois détruire les zones humides faisant tampon, supprimer des zones boisées faisant obstacle, recouvrir le sol de béton et de macadam et s’étonner de la violence des inondations."

S-eau-S souligne "qu’il devient urgent que toute destruction de talus soit précédée d’une étude d’impact et qu’elle soit strictement réglementée."

Agir pour l’Environnement et le Développement Durable rappelle que "lors de la Conférence Départementale de l’Eau, qui a eu lieu le 8 juin 2000, parmi les points abordés trois avaient un rapport en termes d’alerte et de prévention avec les inondations :

- le Service d’annonce des crues qui fait l'objet d’une mise à niveau et qui doit être amélioré

- les SAGE (schémas d’aménagement et de gestion des eaux) qui, entre autres objectifs "définissent les actions de développement et de protection des ressources en eau et de lutte des inondations"

- les CTE (contrats territoriaux d’exploitation) qui peuvent comporter un volet territorial et environnemental important."

L’association demande une accélération dans la mise en oeuvre de toutes ces dispositions.

Cette crue hors du commun révèle à nos dépens les erreurs commises et la nécessité absolue de développer aujourd’hui, sans délai, des actions responsables dans la gestion de nos territoires. A défaut, l’exceptionnel pourrait demain se répéter au point de devenir une situation "classiquement" effrayante.

Bonne année quand même!

Christian Bucher


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