LA PUBLICATION DES ÉLUS VERTS - ANCIEN ÉDITORIAL BREST OUVERT 41

Non à l’enfouissement des déchets nucléaires

ni ici, ni ailleurs : autrement !

 

 

Le choix du tout nucléaire décidé sans débat démocratique dans les années 70 par le pouvoir giscardien et poursuivi sans états d’âme par la gauche (PS, PC) démontre aujourd’hui clairement, avec l’insoluble problème des déchets nucléaires, qu’il nous mène à une véritable impasse.
Six réacteurs de la filière UNGG sont en cours de démantèlement à EDF ainsi que le réacteur de Brennilis, prototype de la filière à eau lourde, un chantier pilote pour l‘industrie nucléaire. D'ici à 20 ans, 30 sites nucléaires seront arrêtés et progressivement démantelés. Des milliers de m3 de déchets radioactifs vont s’accumuler.
Les Verts bretons ont immédiatement réagi à la publication par le Réseau Sortir du Nucléaire (450 associations et mouvements) de la carte des 15 sites granitiques pressentis dont 1 dans le Finistère Huelgoat) et trois dans les Côtes d’Armor (Quintin, Dinan, Plouaret). Conférence de presse, réunions publiques à Huelgoat et à Lannion, envoi de 200 dossiers à l’ensemble des maires, conseillers généraux, députés concernés, tracts et affiches se sont succédés. Il fallait en effet réagir vite.
Une mission de trois "personnalités" a été désignée et commence à démarcher les élus des sites granitiques afin de rendre un rapport au gouvernement pour le mois de juin.. Grâce à l’attrait d’une manne financière distribuée, sans compter, par l’Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs, "l’achat des consciences" est en route comme à Bure (Meuse) où un laboratoire d’enfouissement en sol argileux a été autorisé (début des travaux imminent)
Rappelons nous, à Plogoff, le site avait choisi pour la docilité supposée de sa population. On a vu la suite. Toujours en Bretagne le site de Fougères avait été pressenti au début des années 90 pour l’implantation laboratoire souterrain, prélude à l’enfouissement des déchets radioactifs à haute activité et vie longue, là aussi la mobilisation avait été forte. Aujourd’hui le projet réapparaît sous une nouvelle présentation auréolée d’une décision légale ( loi du 30 décembre 1991) mais il s’agit toujours du même projet : enfouir à terme les déchets radioactifs à environ 800 m de profondeur dans des galeries qui sont colmatées au fur et à mesure et occupent à terme une surface de 500 à 1000 hectares.
La population bretonne s’est constamment opposée à tous les projets de l’industrie nucléaire : projet de centrales de Plogoff, de Saint Jean du Doigt, du Carnet, mines d’extraction d’uranium... La preuve a donc été faite en Bretagne qu’on n’impose pas une installation nucléaire à une population qui la refuse.
Les Bretons et Bretonnes doivent aujourd’hui à nouveau se mobiliser
Contrer ces projets de sites d’enfouissement de déchets, ici et ailleurs, c’est aussi ouvrir une des portes vers la sortie du nucléaire.
Deux rendez-vous importants nous attendent :
Brennilis : le dimanche 19 mars une rando-manif à proximité de la centrale nucléaire l’appel du Réseau sortir du Nucléaire 29
Quintin (22): le samedi 15 avril manifestation régionale

Christian Bucher

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